Art & Technique
1/28/2007 03:52:00 PM
On pourrait croire que je vais me plonger/noyer dans le débat "la programmation est-elle un art ?", et bien non, je ne vais même pas parler de programmation. Ne pas en parler fournit cependant une excuse valable pour y mettre mon grain de sel, j'en profite... Mon avis personnel est que la programmation est une maladie. Plus sérieusement, je pense que cela relève plus de l'artisanat que de l'art, avec tout l'amour du travail bien fait qui est présent dans beaucoup d'autres disciplines, mais une notion de bien fait qui n'existe pas avec l'art, et qui est liée à la fonctionalité du programme. Les poèmes et autres palindromes écrits dans des langages de programmation, n'ont (dans les cas que j'ai rencontrés) aucun intérêt en tant que programmes.
Revenons à nos moutons. Je voudrais parler de Gumstix, Arduino, PureData et Liquidsoap. L'histoire commence il y a bien longtemps avec la panne de notre Nabaztag. Le lapin wifi est une réussite niveau design, mais n'est pas super solide, et les utilisations possibles de l'engin étaient un peu restreintes: il ne communique qu'avec le serveur officiel, certains services sont payants, on ne peut que jouer de courts fichiers sonores. On peut dire que c'était juste assez bien pour que je commence à penser à le remplacer, mais pas assez pour que je sois prêt à débourser 130€, même pour la nouvelle version avec un nombril-microphone. Bref, je me suis mis à chercher un moyen de fabriquer mon propre lapin wifi, si possible en re-utilisant des pièces. Voici deux trois trucs sur lesquels je suis tombé.
Gumstix
Piloter une carte wifi est une chose compliquée, et en plus ça consomme beaucoup. En revanche il semble relativement aisé de bricoler des circuits communiquant via Bluetooth ou Zigbee. Très bien, mais comment faire le lien avec Internet? Il faut un serveur qui y soit branché et communique avec le lapin. Dans un premier temps ce sera mon portable, mais à terme je crois que ce sera un Gumstix bricolé: un micro-PC linux, plus compact tu meurs, et relativement bon marché.
Arduino
A plus court terme il faut un circuit pour contrôler le haut-parleur, les moteurs et lampes du lapin. Le LEGO Mindstorm c'est rigolo, ça pourrait sûrement faire tout ça, mais c'est pas très compact et surtout super cher. Les microcontrolleurs programmables ça fait peur... Jusqu'à ce que je tombe sur le projet Arduino. Il s'agit d'un projet ouvert (code source et spec. matériel distribuées sous licences libres) qui développe des cartes programmables, avec pour cible première des étudiants en art. Ils semblent avoir un truc facile d'accès, qui tourne avec des outils libres (gcc + IDE à eux), supporté par une certaine communauté. A première vue c'est donc une solution à la fois sérieuse (vrai microcontrolleur, qui parle à n'importe quel composant électronique, qu'on peut à terme monter dans un circuit indépendant de la carte) et assez simple d'accès pour laisser un peu de place à la créativité.
J'ai craqué et acheté le starter kit (carte + matos électronique de base) pour 50€, avec pour premier but de piloter un équivalent du nabaztag depuis mon portable. Ensuite je rajoute le streaming audio, la communication sans-fil, et.. qui sait ?
PureData et Liquidsoap
La communauté des bricoleurs sur Arduino semblent utiliser de temps en temps PureData, je me suis donc repenché un peu sur cet outil.
Bon. Realtime, ça veut rien dire, tout est temps réel avec assez de puissance. J'arrive pas à comprendre ce qu'est Patcher, si c'est vraiment un langage ou une interface graphique. Je sais pas en quoi PD permet de manipuler audio, vidéo et images de façon plus intéressante que le C. Faudrait que j'essaie ça.
Toujours est-il que PD a l'air très prisé pour réaliser des outils interactifs de synthèse et traitement audio. La question est: quelle différence avec Liquidsoap? Le but initial est différent, jusque là je ne me posais donc même pas la question. Mais après tout ce sont deux architectures assez génériques de traitement de son.
Mais quel avantage par rapport aux projets existants? Un premier truc qui distingue Liquidsoap d'un paquet de toolkits est que sa notion de flux comporte un notion de piste, ce qui permet d'avoir des opérateurs qui opèrent au niveau de la piste (sélecteurs, transitions entre pistes, etc.). Sinon, l'archi est propre et robuste grâce au typage de Caml. Enfin, ça me semble pas mal d'avoir un démon et un langage de script sous l'interface graphique, même si du coup on a pas d'interface graphique dans un premier temps.
J'en apprendrai peut-être plus aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2007 cet été à Amiens. J'ai décidé d'y présenter Liquidsoap! Je guette l'appel à présentations pour le thème multimédia sur leur fil RSS. Pour l'instant seuls les thèmes Communautés et Embarqué ont été appelés: ordre de préférence, organisateurs plus rapides?
Revenons à nos moutons. Je voudrais parler de Gumstix, Arduino, PureData et Liquidsoap. L'histoire commence il y a bien longtemps avec la panne de notre Nabaztag. Le lapin wifi est une réussite niveau design, mais n'est pas super solide, et les utilisations possibles de l'engin étaient un peu restreintes: il ne communique qu'avec le serveur officiel, certains services sont payants, on ne peut que jouer de courts fichiers sonores. On peut dire que c'était juste assez bien pour que je commence à penser à le remplacer, mais pas assez pour que je sois prêt à débourser 130€, même pour la nouvelle version avec un nombril-microphone. Bref, je me suis mis à chercher un moyen de fabriquer mon propre lapin wifi, si possible en re-utilisant des pièces. Voici deux trois trucs sur lesquels je suis tombé.
Gumstix
Piloter une carte wifi est une chose compliquée, et en plus ça consomme beaucoup. En revanche il semble relativement aisé de bricoler des circuits communiquant via Bluetooth ou Zigbee. Très bien, mais comment faire le lien avec Internet? Il faut un serveur qui y soit branché et communique avec le lapin. Dans un premier temps ce sera mon portable, mais à terme je crois que ce sera un Gumstix bricolé: un micro-PC linux, plus compact tu meurs, et relativement bon marché.
Arduino
A plus court terme il faut un circuit pour contrôler le haut-parleur, les moteurs et lampes du lapin. Le LEGO Mindstorm c'est rigolo, ça pourrait sûrement faire tout ça, mais c'est pas très compact et surtout super cher. Les microcontrolleurs programmables ça fait peur... Jusqu'à ce que je tombe sur le projet Arduino. Il s'agit d'un projet ouvert (code source et spec. matériel distribuées sous licences libres) qui développe des cartes programmables, avec pour cible première des étudiants en art. Ils semblent avoir un truc facile d'accès, qui tourne avec des outils libres (gcc + IDE à eux), supporté par une certaine communauté. A première vue c'est donc une solution à la fois sérieuse (vrai microcontrolleur, qui parle à n'importe quel composant électronique, qu'on peut à terme monter dans un circuit indépendant de la carte) et assez simple d'accès pour laisser un peu de place à la créativité.
J'ai craqué et acheté le starter kit (carte + matos électronique de base) pour 50€, avec pour premier but de piloter un équivalent du nabaztag depuis mon portable. Ensuite je rajoute le streaming audio, la communication sans-fil, et.. qui sait ?
PureData et Liquidsoap
La communauté des bricoleurs sur Arduino semblent utiliser de temps en temps PureData, je me suis donc repenché un peu sur cet outil.
PD (aka Pure Data) is a real-time graphical programming environment for audio, video, and graphical processing. It is the third major branch of the family of patcher programming languages [...]
Bon. Realtime, ça veut rien dire, tout est temps réel avec assez de puissance. J'arrive pas à comprendre ce qu'est Patcher, si c'est vraiment un langage ou une interface graphique. Je sais pas en quoi PD permet de manipuler audio, vidéo et images de façon plus intéressante que le C. Faudrait que j'essaie ça.
Toujours est-il que PD a l'air très prisé pour réaliser des outils interactifs de synthèse et traitement audio. La question est: quelle différence avec Liquidsoap? Le but initial est différent, jusque là je ne me posais donc même pas la question. Mais après tout ce sont deux architectures assez génériques de traitement de son.
- La configuration de Liquidsoap n'est pas modifiable à la volée.
- Liquidsoap n'a pas d'interface graphique pour composer son script.
- Les possibilités d'interaction avec les sources sont limitées (interface telnet).
- Liquidsoap a peu de fonctions de synthèse de son, pas de feedback.
- On a pas d'entrée microphone stable.
Mais quel avantage par rapport aux projets existants? Un premier truc qui distingue Liquidsoap d'un paquet de toolkits est que sa notion de flux comporte un notion de piste, ce qui permet d'avoir des opérateurs qui opèrent au niveau de la piste (sélecteurs, transitions entre pistes, etc.). Sinon, l'archi est propre et robuste grâce au typage de Caml. Enfin, ça me semble pas mal d'avoir un démon et un langage de script sous l'interface graphique, même si du coup on a pas d'interface graphique dans un premier temps.
J'en apprendrai peut-être plus aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2007 cet été à Amiens. J'ai décidé d'y présenter Liquidsoap! Je guette l'appel à présentations pour le thème multimédia sur leur fil RSS. Pour l'instant seuls les thèmes Communautés et Embarqué ont été appelés: ordre de préférence, organisateurs plus rapides?
Libellés : electronique, geek, liquidsoap